Pour l'écrit, et la plume (poèmes + nouvelles)

Hey ! Voilà, dans Flood & Discu, on peut aussi montrer ce qu'on sait faire : écrits, poèmes, graphisme, photo, dessin, etc... toutes les sortes d'art sont les bienvenues.

Je crée ce topic pour une toute récente nouvelle qui fut créée sous forme de manuscrit, ce qui n'est pas mon habitude. Mais le résultat est assez sympa : bonne lecture.

Ma nouvelle :

« Je suis parti de chez moi, pour aller le voir à 14h17. Vous connaissez les tendances d’aujourd’hui : les agressions, vols, meurtres… bref, j’avais mon arme sur moi, comme toujours.
J’ai mis treize minutes pour arriver chez lui. J’étais dans son salon deux minutes plus tard, il était donc 14h32. Vous m’excuserez, mais j’ai perdu le fil du temps au moment où je me suis rendu compte de l’ampleur des dégâts.
Lorsqu’il m’a ouvert la porte, il semblait enjoué, mais j’ai tout de suite remarqué qu’il faisait la tortue. Il cachait son malheur sous une carapace de bonheur. Vous savez, il venait de se faire larguer par sa blonde. Bien sûr, vous devez savoir par ses voisins qu'il avait du mal à s'établir plus d'une semaine. Mais cette fois-ci, c'était du sérieux. Et je suis particulièrement bien placé pour le savoir : il m'en parlait avec tant de tendresse, tant d'amour...
Bref, pour vous dire qu'il était dans un état déplorable : son sourire, sa bonne humeur, sa bonne volonté, tout cela était faux. Et seules les personnes aussi proches de lui que je l'étais ont pu le remarquer. Sa mère ou sa sœur auraient pu vous le confirmer si elles étaient encore de ce monde... Mais vous connaissez cette histoire mieux que moi.
A mon expression, il a du comprendre que j'avais percé sa carapace. Son regard s'est assombri, son dos s'est courbé, il a baissé la tête. Je n'ai rien dit, je ne pouvais qu'avoir mal pour lui... Alors, il a levé les yeux et m'a contemplé de ce regard qui vous brise le cœur, et il m'a demandé, avec cette voix rauque de celui qui se retient de fondre en larmes :
"Tue-moi. Je sais que tu as ton arme sur toi ! Tue-moi !"

Je crois que c'est à cet instant que je commis l'erreur suprême : j'ai porté ma main à ma ceinture, où se trouvait mon arme.
Il s'est jeté sur moi.
Vous avez pu le constater : c'est un homme sportif. Il n'eut aucun mal à prendre le dessus et à m'immobiliser. A bout de souffle je ne pus rien faire pour l'empêcher de m'arracher l'arme.
Il se releva avant moi et me menaça. Son regard avait totalement changé, il était plus sûr de lui, plus agressif aussi. Et je n'étais pas certain qu'il s'agissait d'une carapace. C'est là que j'ai vraiment commencé à avoir peur. Je n'avais jamais imaginé qu'on puisse me menacer avec ma propre arme.
La fuite était si inespérée, l'attaque si vaine...

Je n'avais qu'une solution : j'ai essayé de me défendre. A cette heure ça parait égoïste, mais comment aurais-je pu imaginer ce qui allait ce passer ? Ce qu'il s'apprêtait vraiment à faire ? Il tenait l'arme à deux mains, ses bras, habitués aux stands de tir, ne tremblaient pas. Alors oui, je plaide coupable. Je me rend coupable de lâcheté face à mon arme tenue par plus expert que moi. J'ai voulu sauver ma peau en le raisonnant, mais il m'a devancé :
"Ne t'inquiète pas ! Tu mourras avant moi pour que tu ne sois pas poursuivi ! Ils sauront que tu es le dernier à m'avoir vu ! Laisse-moi faire !"

A ce moment, il m'a sauté dessus et l'arme m'a atteint au dessus du crâne, ici. Ensuite, il a tiré et j'ai très vite perdu la raison, mon instinct de survie reprenant les commandes. Il m'avait touché à la cuisse. Je perdais mon sang par seaux. Je crois avoir vaguement entendu un second coup de feu avant de sombrer dans l'inconscience.
Voilà. C'est tout ce que je peux vous dire. J'imagine que vous avez d'autres questions, non ? »

Le premier policier hocha la tête et sorti, un air désolé sur le visage. L'autre s'excusa du dérangement et suivit son collègue.
Dans le couloir, le jeune prit la parole :
« Ce doit être dur tout de même, vous ne croyez pas ?
- Non, répondit l'autre, le visage sérieux.
- Comment pouvez-vous dire ça ? s'étonna le premier.
- Les murs de l'immeuble de la victime sont fins. Et les voisins ont clairement entendu deux voix différentes. »

J'imagine que vous avez pu remarquer que cette nouvelle n'a pas de nom, si ça vous intéresse et si vous avez des idées, vous pouvez proposer

dire que j'attendais pour voir ce que tu posterais comme fic ou autre poèmes mais bavo ma tite' cam's

Merci beaucoup les amis

Vous pouvez vous aussi poster des poèmes ou nouvelles dans cette partie. Pour les romans, créez un nouveau sujet ^^

J'ai trouvé un titre assez sympa à vrai dire : "Mourir, c'est si facile" (vive N.S. et le Grand Journal !!! (l) )

Vous en pensez quoi ?

Quelques poèmes en attendant XD

Les amis (vus par une adolescente)

« Créée au fin-fond de mon être par
Ma naïveté, mon récent mal-être
Naïf, certes, dû à cet autre-part
Et ma lourde perte,
Une seule larme vint prendre forme.
Elle était unique, ou peut-être pas... »

Mais ils soigneront ce chagrin énorme
Et jamais plus elle ne pleurera.

Encore une fois, c'est magnifique ♥ J'essaierai d'en faire un et de le poster mais je sais pas quand ...
J'adore le sujet de ton poème... Surtout dans le cas présent ...

Voilà trois poèmes que j'ai écrits aujourd'hui (attendez, je vais chercher mon agenda pour pouvoir les recopier...^^) :

La Rose et le Papillon

Il était toujours là.
Pourtant, il n'a pas toujours été là.

Il a changé ma vie.
Par sa seule présence, il m'embellit.

Non, je ne pouvais me passer de lui.
Pourquoi s'est-il enfui ?

Est-il mort ? Non, il ne le pourrait pas :
Il n'a pas le droit.

L'a-t-on charmé ? Il ne trahirait pas :
Il n'a pas le droit.

Car oui, des règles gèrent chaque lien.
L'amour dit qu'il est mien.

Mais lorsqu'il rentrera,
N'ayant jamais trahi,
Il me découvrira,
Avec l'hiver, sans vie.

by SC

A Mon Ami(e) : Pour Toi !

(3 ) Éphémère...
(10) Voilà un mot qui n'a rien n'a fair' là !
(3 ) Éphémère...
(8 ) Mais c'est la durée l'important !
(3 ) Éphémère...
(6 ) Non ! Tu ne parleras !
(3 ) Éphémère...
(4 ) C'est pour longtemps !
(3 ) Éphémère...
(2 ) Va-t-en !
(0 ) ...
(12) Car jusqu'à la mort, tu resteras mon ami(e) !
(9 ) Mais... elle est éphémère la vie...

by SC

A Lui : Pour Nous !

Non, jamais plus il ne vivra.
Et jamais plus il ne mourra.

Mais alors à quoi sert la mort
Qui devait être l'âge d'or ?

Devait-elle le dominer ?
Est-ce pour mourir qu'il est né ?

Il a très souvent eu peur d'elle,
Derrière tous ses nombreux masques,
Mais jamais une armure, un casque,
Ne put l'arrêter, la mort, elle.

Et sache que jusqu'à la fin,
L'Homme et la mort ne feront qu'un.

by SC

Alors ? Remarques ?

J'ai qu'une seule chose à dire : ♥___♥ !!!

Très joli la Rose et le Papillon !

ça fait plaisir, je connais peu (pas ?) de gens qui écrivent des poèmes (ou alors ils se cachent bien ^^)

(Voici une petite nouvelle que j'ai écrite il y a quelques temps. Elle prend place dans le monde de Conan, le célèbre personnage de Robert Howard. Il y a une suite que je posterai plus tard. Voilou ^^)

Les chroniques de Curiace


Partie I : Enfance brisée

Comme à l’habitude, le ciel était gris sur les monts Eyglophiens en ce début d’automne. La pluie n’avait pas cessé depuis une semaine au moins, et l’eau coulait à flot sur les pentes rocheuses des contreforts, les rendant encore plus impraticables qu’elles ne l’étaient en été, quand la chaleur relative des beaux jours les rendait moins glissantes. C’est à ce moment que les chasseurs pouvaient emprunter le col de Locus pour monter vers les hauteurs, là où les nuages et la terre ne faisaient qu’un, et où le gibier était abondant. Mais à l’automne, personne au village ne se risquait à y monter, la pluie, puis la neige rendant la surface dangereuse même pour les bouquetins. Pourtant, du village, on pouvait aisément distinguer deux silhouettes en train de dévaler à vive allure la pente nord.

Les deux garçons, grisés par la vitesse, riaient et criaient en essayant de garder un semblant d’équilibre et de ne pas tomber. Le plus grand s’allongea et se laissa glisser jusqu’en bas, tandis que le plus jeune tentait de rester debout. A quelques pas de l’arrivée, il trébucha sur une protubérance de pierre et, après un vol plané, vint s’écraser de tout son poids sur son aîné. Ils se relevèrent péniblement, leur visage trahissant une douleur qu’ils voulaient se dissimuler l’un à l’autre par fierté. Mais ils prenaient des expressions tellement grotesques qu’ils finirent tous deux par en rire aux éclats. Cela n’aurait pas échappé au plus stupide des Némédiens… les cheveux roux attachés en tresses, les pommettes saillantes, les joues creusées, les yeux vert clair et le nez aquilin… ils étaient frères. Seule une barbe naissante et mal taillée distinguait l’aîné de son petit frère. L’aîné pouvait bien avoir seize ans, tandis que son petit frère n’en avait pas plus de dix.

« Allez Curiace, assez ri, on rentre maintenant. La nuit va bientôt tomber. »
Le cadet acquiesça d’un hochement de tête et ils se mirent en route. Ils voyaient au loin la fumée qui s’élevait des foyers de leur village, le seul à plusieurs lieues à la ronde. C’était le clan de l’Isard Gris. Un clan mineur comme il y en a tant sur les hautes terres de Cimméria. C’était un clan relativement récent, puisque le grand père des deux garçons l’avait vu naître. Mariages, exils et alliances entre familles en étaient l’origine. Les fondateurs avaient décidé de s’installer ici pour le gibier et la proximité des bois, au sommet d’une falaise de roche surplombant une petite forêt de conifères. C’est par le sentier le long de cette forêt que Curiace et son frère marchaient tranquillement ce soir là, afin de rentrer dans un doux foyer qu’ils n’allaient jamais revoir.

Ils sursautèrent alors qu’une nuée de corbeaux affolés s’élevait soudainement au dessus des bois. L’aîné, fronçant les sourcils, sortit l’épée du fourreau dans son dos. Il scruta les bois quelques instants alors que Curiace lui jetait des regards inquiets. L’un comme l’autre, ils ne virent pas les deux flèches arriver. La première vint se planter dans la jambe de l’aîné tandis que la seconde atteignait son épaule gauche. Il posa un genou à terre en poussant un cri de douleur.
« Callistus ! » hurla Curiace, les yeux écarquillés de peur et de douleur de voir son frère ainsi blessé. Puis ils sortirent des bois. Ils étaient une dizaine. Tous vêtus de peaux d’ours et de loup, les visages casqués. Leurs cheveux étaient d’un roux étincelant. Des Vanirs. Ils s’écartèrent pour laisser place à l’un des leurs qui s’avança d’un pas lourd vers les deux jeunes Cimmériens. « Ne touche pas à mon frère, Vanir ou je t’égorge comme le porc que tu es ! » cria Callistus, encore vaillant malgré ses blessures. A ces mots, l’homme ne broncha pas et continua de marcher, l’air impassible. Callistus poussa alors un cri bestial pour se galvaniser, puis il s’élança, prêt à frapper, sur son ennemi. Celui ci, calmement, sortit une longue lame de son fourreau. Le jeune Cimmérien arriva sur lui et lui porta un coup de taille qu’il para, avant de le repousser avec son épée. Cette fois ci, Callistus se fendit pour le toucher au cœur, mais il esquiva sur le côté, leva sa lame, et l’abattit lourdement sur le cou du jeune homme dont la tête alla rouler quelques mètres plus loin.

Des mots ne pourraient suffire à rendre ce que ressentit Curiace à ce moment, la douleur, la haine, le chagrin… le traumatisme était insupportable. Une partie de lui, son frère, l’être le plus cher à son cœur, le seul qui le rattachait au monde en fait... Ses hurlements de détresse vinrent s’ajouter aux rires sadiques des Vanirs dans un brouhaha macabre. Comme un animal sauvage il s’élança soudain sur l’assassin qui venait de briser sa vie. Celui-ci se contenta d’émettre un gloussement dédaigneux. Au dernier instant, Curiace sortit un petit coutelas de son dos et vint l’abattre sur la cuisse du Vanir. L’homme hurla de douleur alors que la lame s’enfonçait profondément dans sa chair. Il saisit le jeune Cimmérien par le cou et serra si fort qu’il faillit lui rompre la nuque. Il prononça des mots haineux dans une langue que Curiace ne connaissait pas avant de lui décocher un coup de poing qui l’envoya au sol, complètement sonné. Puis ils le trainèrent alors qu’il s’évanouissait. La dernière chose qu’il vit fut une forme animale étrange aux yeux lumineux au fond des bois.

Puis il s’éveilla plus tard. Peut être des heures, peut être des jours. Il était toujours dans la forêt. La nuit avait recouvert les monts Eyglophiens. Les cahotements du chariot dans lequel on l’avait ligoté puis jeté le réveillèrent. Il releva la tête et sa vue mit quelques instants à s’ajuster. Ce n’était pas un cauchemar. Ils étaient tous là, autour de lui, chantant et braillant comme des veaux, comme s’ils fêtaient une victoire. Mais quelle victoire fêtaient-ils au juste ? Celle qui mit fin à un combat inégal entre un homme en pleine santé et un adolescent blessé ? C’est d’abord ce qu’il pensa. Mais quand il vit le médaillon de Clemens, le chef de son clan, autour du cou de l’un des pillards, il comprit. A présent il était vraiment seul au monde, entouré de barbares avinés qui semblaient le garder en vie juste pour lui faire payer au centuple le prix d’un coup de coutelas. Il reposa la tête sur le fond du chariot, les yeux hagards, n’ayant même plus la force de manifester sa rage et sa haine.

Cela dura des jours entiers avant qu’ils n’arrivent à destination. Un nouveau foyer lui tendait les bras pour mieux l’étouffer, pour lui montrer à quel point l’Homme peut être cruel et démesuré dans ses actes. A présent, il allait vivre parmi les Vanirs, esclave de ceux là même qui avaient tout détruit en lui. Les dix années suivantes allaient être un calvaire, mais il n’allait pas l’endurer seul. Au fond des bois, au sommet des cols, sur l’autre rive des fleuves, à l’antre de la folie, dans sa longue descente aux enfers, partout où il irait, il se tiendrait là, à ses côtés, invisible pour les autres. De ses yeux étincelants il développerait le courage et la fougue, et , de son pelage noir majestueux, il toucherait la sagesse et la lucidité. De ses pattes puissantes et griffues, il hériterait de la violence et la force. L’esprit de l’ours l’avait choisi, et ensemble ils allaient endurer, avant de rendre la pareille.

J'aime.

C'est cool, vivement la suite

oui on veut la suite, c'est bien comme histoire ^_^

Ravi que ça vous plaise :-)

Je posterai la suite très vite, encore quelques petites corrections à faire et hop hop c'est parti.